Les collections de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image

Vivante, en constante évolution et élaboration, notre collection permet d’évoquer la bande dessinée dans de multiples dimensions et moments historiques. Unique, elle est la plus grande collection d’originaux de bande dessinée en Europe.

Le fonds du Musée de la bande dessinée

La collection actuelle du Musée de la bande dessinée est issue d'une histoire relativement courte mais riche d'enseignements. Depuis maintenant vingt ans, le musée ne cesse d'enrichir sa collection et vous propose ainsi une vraie mine d'or, riche de plus de 18 000 planches originales.

Explorez la collection numérisée du musée

Les collections numérisées de la Cité

La Cité conduit une politique de numérisation qui enrichit chaque année ses collections numérisées de plusieurs centaines de documents.

Explorez les collections numérisées

Conservation

Le Musée de la bande dessinée veille à la conservation de ses collections, en suivant des règles précises de conservation préventive

Tant dans les réserves de stockage des œuvres que dans les espaces où elles sont exposées au public. Le musée possède une collection majeure dans son domaine, et se donne les moyens de conserver ces planches originales et objets.

La Cité possède cinq réserves permettant de ranger les collections par matériau. En effet, chaque matière nécessite des conditions de conservation propre : température, hygrométrie et meubles de rangement adéquats. À ceci s’ajoutent des réserves liées à la vie du musée : une pour les œuvres faisant l’objet de prêt (en transit) et une réserve de quarantaine. 

Les œuvres graphiques sont particulièrement fragiles. Pour éviter toutes traces de doigts liées à la manipulation, nous les protégeons avec un polyester enlevé uniquement lors de la mise sous vitrine. Elles sont montées de façon réversible, à l’aide notamment de coins photos, sur des cartons au pH neutre qui permettent de ralentir l’acidification du papier. Le carton permet également de maintenir le papier à plat, d’éviter les pliures et les torsions des planches. Elles sont ensuite rangées dans des meubles à plan ou des boîtes en carton neutre ou en polypropylène (matière plastique chimiquement neutre).

La conservation ne se limite pas aux réserves

La lumière dans une salle d’exposition est contrôlée à 50 Lux (intensité lumineuse par mètre carré) pour limiter la dégradation des objets. Le mobilier et les accessoires ont été étudiés afin qu’ils ne libèrent pas de COV (composés organiques volatiles), particules qui dégraderaient les œuvres. Toutes les œuvres sont référencées et photographiées pour garder trace de leur évolution. Toutes ces techniques de conservation préventive sont doublées d’une politique de restauration qui vise à préserver la collection des dégâts du temps.

Restauration

De nombreuses œuvres doivent, malgré le respect des règles de conservation, faire l’objet de campagnes de restauration

Chaque année, le Musée de la bande dessinée soumet à une commission inter-régionale des propositions d’œuvres à restaurer. Comme tout musée labellisé Musée de France, le Musée de la bande dessinée a pour mission de conserver au mieux sa collection. Chaque année, le conservateur de l’établissement soumet à une commission inter-régionale des propositions de restauration.

La sélection des œuvres est réalisée selon plusieurs critères.
En priorité sont traitées les dégradations : pouvant se propager (infestation, insectisation) ; (étant) actives et évolutives (comme la colle et l’adhésif des scotchs qui jaunissent peu à peu) ; qui mettent en danger l’intégralité de l’œuvre (comme un coin déchiré qui peut facilement s’égarer) ; visant à consolider le support (planche pliée ou papier extrêmement fin et peu résistant).

À ces critères s’ajoutent : les œuvres que nous projetons d’exposer ; les œuvres des artistes majeurs.

Nous veillons à rassembler le plus d’informations possibles sur l’histoire de l’objet. La restauration ne doit pas faire disparaître les traces d’usage de la planche, comme les tampons mis au moment de l’impression, mais prolonger au mieux sa durée. En effet, les planches originales ont été conçues pour être imprimées et non pour rentrer dans un musée. Si leurs matériaux utilisés sont antagonistes, qu’ils s’autodégradent ou se dégradent entre eux, nous ne pouvons que limiter le processus.

Nous tenons à homogénéiser les restaurations qui s’effectuent par lot : toute la série de planches est restaurée par la même personne dans un laps de temps réduit.
Diplômés d’une école reconnue par l’État (Institut National du Patrimoine ou MASTER professionnel de Conservation et Restauration des Biens Culturels à la Sorbonne), les restaurateurs sont sélectionnés par rapport à leur expérience et sur la base des protocoles décrits dans leur devis.

Au regard de l’importance de notre collection (un tiers des planches rencontre des problèmes liés à l’adhésif), nous choisissons des restaurations minimalistes sans réintégration de la couche picturale. Elles sont réalisées avec des produits stables dans le temps, restent réversibles et lisibles, conformément à la norme en rigueur dans les musées de France.

Informatisation et numérisation

Parmi les actions de conservation, de gestion et de diffusion du patrimoine du neuvième art engagées par la Cité figure l’informatisation et la numérisation des œuvres

Le Musée de la bande dessinée fait partie de l’association Alienor.org, conseil des musées, qui a pour objectifs de : fédérer les musées au sein d’un réseau tant humain qu’informatique, développer des outils informatiques de gestion, d’étude et d’inventaire des collections,  favoriser la mise en valeur du patrimoine sur Internet et les nouvelles technologies et assurer une veille technologique permanente et adapter les technologies au monde et aux métiers des musées.

Les œuvres de la collection du Musée de la bande dessinée sont déjà référencées sur la base d’inventaire développée par l’association, sous forme de fiches techniques descriptives ; l’équipe du musée alimente progressivement cette base de données, le but étant d’y intégrer à terme l’ensemble des œuvres de la collection.

Sont actuellement consultables en ligne plusieurs fonds numérisés. Ces derniers concernent les collections du pôle patrimonial (musée et bibliothèque) qui sont abordées ici de manière thématique.

Politique de numérisation de la bibliothèque patrimoniale

En tant que Pôle associé documentaire de la Bibliothèque Nationale de France, la bibliothèque patrimoniale de la Cité établit chaque année un vaste plan de numérisation concerté afin de rendre accessible au plus grand nombre les documents de sa collection.

Ainsi, tous les ans, une partie des collections de la bibliothèque patrimoniale est numérisée grâce à des subventions accordées par la BnF. Le projet est mené de manière concertée. Les documents numérisés sont ensuite mis à disposition du public via la bibliothèque numérique de la BnF, le site Gallica (des sélections dédiées à la bande dessinée et à son histoire ont également été conçues par l'équipe de la Cité en 2020).

Chaque année, nous faisons donc des choix pour déterminer les documents qui partent en corpus de numérisation. 

Selon le code de la propriété intellectuelle, une œuvre "tombe" dans le domaine public (c'est-à-dire que l'on peut la mettre à disposition de tous et toutes librement) 70 ans après la mort du ou des auteur(s). C'est pourquoi en 2022 nous avons pu travailler sur un corpus de périodiques datant de la Seconde guerre mondiale.

Vie des collections

Visiter les réserves de la bibliothèque patrimoniale

Nous ouvrons les portes des réserves à quelques occasions !

Pour notre événement phare de l’année notamment, les Journées Européennes du Patrimoine, qui se déroulent chaque année en septembre. Nous organisons également des visites thématiques en lien avec la programmation de la Cité, tout le long de l’année : une visite manga lors de la nuit One Piece par exemple ou une visite nocturne pour la Nuit des musées.

Sélections thématiques

Les bibliothécaires de la Cité vous proposent régulièrement des sélections thématiques d'ouvrages, en lien avec les expositions du Musée de la bande dessinée ou avec l'actualité en général.

La sélection Rock! Pop! Wizz!

L'exposition « Rock ! Pop ! Wizz ! Quand la BD monte le son » a démarré le 25 janvier 2023 à la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image. À cette occasion, les bibliothécaires de la Cité vous ont concocté une sélection bien rock and roll qui explore à son tour les liens entre bande dessinée et musique (pop et rock). C'est parti !